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Médicamenter un chien pour traiter des comportements

Chacun son métier !

Première chose et pas des moindres, peut-être même la plus essentielle : seuls les vétérinaires ont le droit de prescrire des médicaments. Aucun éducateur, coach, comportementaliste, psy pour chien, appelez la profession comme vous voulez, n’en a le droit.

Seul le vétérinaire a le droit de décider de mettre un chien sous traitement, et de prescrire des médicaments. Les vétérinaires, même s’ils collaborent avec des professionnels de l’éducation canine, demeurent des professionnels indépendants, avec leurs propres compétences.

Prescrire un traitement, c’est lier des symptômes avec des molécules, avec des substances chimiques qui ont des conséquences sur l’organisme de votre chien.

Mettre un chien sous traitement médicamenteux n’est pas anodin. Il ne s’agit pas d’administrer des friandises qui n’affectent que vaguement l’organisme de votre chien.

La part du consultant en comportement

En tant que consultante en comportement, je suis parfois susceptible d’émettre des doutes concernant certaines positions, certains comportements, certaines réactions, leur intensité.

Par exemples :

➤ si un chien est anxieux, c’est-à-dire qu’il anticipe un événement négatif même sans assurance qu’il se produise, selon ses capacités d’apprentissage, donc d’ajustement et modifications comportementales, je peux conseiller des aménagements en plus des exercices, qui aideront le chien à davantage faire face. Cependant, si je remarque que le chien ne parvient pas à progresser, je le réfère à un vétérinaire. Si ses maîtres me donnent leur accord, j’écris un mail au vétérinaire, en les mettant en copie, pour décrire factuellement ce que j’observe objectivement ; en dire plus risquerait de révéler qu’il ne s’agit pas de mon domaine (même si j’ai des connaissances), ainsi que de biaiser l’observation du professionnel de santé.

➤ si j’ai un doute concernant un problème de santé qui occasionnerait, ou, résulterait des troubles comportementaux, je vais de même référer à un vétérinaire. Parfois, je vais d’abord engager les maîtres à collecter des données sur certains aspects ; par exemple, cela peut être leur fournir un tableau qu’ils remplissent sur la routine digestive de leur chien, avec certains paramètres à observer et prendre en compte.

Transmettre des observations, plutôt que des opinions, au vétérinaire, respecte son professionnalisme et son intégrité, évite que je l’oriente alors que la problématique du chien est peut-être tout autre au niveau de sa santé, implique les maîtres du chien dans la prise en compte de l’influence que la santé autant que les émotions de leur chien a sur ses comportements (et vice versa).

chien prend médicament

Et si traitement...

J’ai rencontré des humains qui sont allergiques à l’idée même d’un traitement. Le mot lui-même revêt une connotation négative. Or, il est à comprendre qu’un traitement peut tout aussi bien prendre la forme d’un régime alimentaire particulier. Pour certains chiens, un traitement est une béquille pour les aider à avancer, un gilet de sauvetage dans la tempête qui secoue leur cerveau face aux apprentissages. Quand les apprentissages sont freinés voire gênés à cause d’une santé défaillante (cela peut être une digestion douloureuse, une thyroïde perturbée, des douleurs articulaires chroniques, etc), à cause d’un dysfonctionnement organique, d’une carence qui affecte le fonctionnement de ses capacités cognitives, priver le chien d’un traitement revient à le laisser dans la douleur, à exiger qu’il progresse alors que son propre corps est un obstacle pour lui. Certains organismes ont besoin d’une aide extérieure, au-delà d’aménagements et d’entraînements, parce qu’ils ne sont pas en mesure de résoudre de façon autonome les dysfonctionnements de façon autonome.

Chez l’être humain, il a été observé qu’un dysfonctionnement de la thyroïde engendre des comportements similaires à ceux constatés dans les cas de schizophrénie. Une fois un traitement mis en place pour traiter la thyroïde, les comportements de l’être humain concerné évolue.

La médecine, qu’elle soit humaine ou vétérinaire, a fait des avancées. Même si tout est encore loin d’être parfait, même si certains diagnostiques sont sous-estimés, mis de côté, mettent du temps à être prononcés, accorder l’aide appropriée à votre chien est un atout pour son bien-être et votre sérénité.

Pour autant, une collaboration régulière entre vous, votre vétérinaire et votre professionnel de l’éducation, sera le meilleur soutien pour votre chien. La durée du traitement, la pertinence d’un traitement, le type de traitement, se discute. Votre chien n’a pas voix au chapitre alors qu’il est le premier concerné. En pensant pour lui, et non à sa place, vous permettez que chaque être et professionnel contribue au bien-être de votre foyer.

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