Échanger avec d’autres professionnels pour votre chien
- Ingrid Mulson
- 15 oct.
- 2 min de lecture
Pour aider votre chien dans son évolution, j’apprécie un travail d’équipe, vous, moi, les autres professionnels qui s’occupent de votre chien. Parfois, certains refusent de partager avec moi ; et ils en ont le droit. Parfois, je suis mal à l’aise d’échanger avec certains ; je prendrai chaque fois sur moi car je mets l’intérêt du chien et de son foyer avant mon ego. Je ne vais pas le cacher : on trouve des individus avec un sacré mordant dans le milieu du chien. Ça jase, ça se poignarde dans le dos, ça se méprise, ça médit.
Pour autant, il est, à mes yeux, essentiel de communiquer entre nous. Vous ne faites pas appel qu’à un professionnel ; très souvent, plusieurs types de professionnels prennent soin de votre chien : éducateur, vétérinaire, promeneur, pensionneur, éleveur, toiletteur, animalier, spécialiste en activité particulière (agility, mantrailing, etc). En fonction des contextes, chacun observe votre chien différemment.
Il a été important à mes yeux de me former et comprendre les métiers de chacun pour que je n’empiète pas sur le leur, que je ne risque pas d’occasionner de biais quand je leur pose des questions ou leur partage mes observations.
Prenons l’exemple du vétérinaire
Même si j’ai des notions sur l’influence de la santé sur les comportements, et vice versa, je fais mon possible pour demeurer objective et ne transmettre que de qui relève de mes propres compétences. Reconnaître mes limites est pour moi un gage d’intégrité et d’humilité envers les professionnels auxquels je m’adresse et qui m’accordent leur confiance. Mes soupçons et mes doutes ne sont pas des certitudes médicales.
Supposons que votre chien souffre d’asthénie

Ce que je transmettrais par exemple : démontre une énergie plus basse qu’à l’habitude ; une latence accrue à réagir à des demandes connues ; fait des pauses tant dans les demandes que dans la position assise toutes les x minutes ; ses maîtres ont observé un temps de sommeil plus long ; grogne à l’heure des repas.
Si je transmettais ces informations au vétérinaire (avec les maîtres en copie), je m’attends à ce qu’il investigue un éventuel souci de santé.
Si je transmettais ces informations au pensionneur, je m’attends à ce qu’il ajuste le quotidien et/ou m’informe de l’évolution.
Je refuse d’orienter les observations et investigations, chaque professionnel ayant les connaissances de son domaine, sa propre expérience et donc ses propres compétences. C’est le travail de l’équipe, la collaboration de tous les professionnels ensemble, qui assiste au mieux le foyer.
Si je compare l’asthénie chez l’humain, elle peut être due à :
une absence de vacances, une mauvaise gestion du planning, une surcharge émotionnelle, des insomnies, une grossesse, une hypotension, une maladie auto-immune, une dépression, une anémie, etc. La liste pourrait être très longue.
Or, si j’ose dire à un humain « Tu souffres de ça » alors que sa situation ne relève pas de mes compétences, que je ne le réfère pas au professionnel adéquate, je risque de l’orienter mal à propos.
Il en est de même pour le chien.







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